Les différents contraceptifs existant

Pilule, stérilet, implants : Vers une contraception plus respectueuse du cycle ?

Le paysage contraceptif en France est en pleine mutation. Autrefois dominée par la pilule, la contraception connaît aujourd’hui un tournant marqué : une diminution notable de la pilule (de 56 % à 26,8 %), un recours croissant au stérilet (27,7 %) et une montée des méthodes de longue durée. Cette transformation traduit une aspiration à des solutions plus naturelles, moins contraignantes, et davantage en adéquation avec les rythmes physiologiques de chacun.

L’autre face de la contraception hormonale

Les méthodes hormonales, telles que la pilule, le stérilet au lévonorgestrel (hormonal) ou l’implant, ont un point commun : elles modifient artificiellement le cycle menstruel.

Efficaces à près de 99 % lorsqu’elles sont correctement utilisées, elles ne sont toutefois pas exemptes d’effets secondaires. Prenons la pilule œstroprogestative. Derrière ses avantages apparents (règles plus légères, peau plus nette) se cachent parfois des effets moins souhaitables : risque accru de thrombose, baisse de la libido, variations d’humeur… Le stérilet hormonal, quant à lui, libère localement un progestatif, mais peut aussi entraîner des saignements imprévisibles ou une acné persistante. 

Le paradoxe ? Ces méthodes sont très fiables… à condition d’accepter certaines perturbations.

Ces contraceptions qui écoutent enfin notre corps


Et si la vraie révolution contraceptive n’était pas dans une nouvelle hormone, mais dans notre capacité à réapprendre à écouter notre corps ? Alors que les méthodes hormonales dominent depuis des décennies, une nouvelle génération de femmes se tourne vers des alternatives plus respectueuses de leur physiologie.


Le stérilet en cuivre une alternative à la pillule

Il a tout du parfait rebelle : zéro hormone, une efficacité redoutable (99,2 %), et cette capacité à préserver le cycle naturel. Pourtant, son adoption reste timide en France, seulement 27 % des utilisatrices. Pourquoi cette réticence ?


La réalité derrière le mythe :

  • Oui, il épargne le système hormonal... mais pas toujours les douleurs. Les règles peuvent se transformer en véritables marées, surtout les six premiers mois.
  • Son insertion, bien que rapide, reste un moment redouté, près d’une femme sur deux parle d’un inconfort marqué.
  • Et pourtant, celles qui tiennent le coup ne le regrettent presque jamais : environ 87 % des utilisatrices le gardent au-delà de la première année, séduites par cette liberté retrouvée.

 

Les méthodes barrières : Le comeback inattendu

Qui aurait cru que le bon vieux préservatif connaîtrait une seconde jeunesse ? Aujourd’hui, il ne se contente plus de protéger des IST, il incarne une philosophie : "Je contrôle, sans altérer mon corps".
La petite révolution :

  • Les nouveaux modèles sans latex (en polyisoprène) ont changé la donne, avec une sensation quasi naturelle.
  • Le préservatif féminin, longtemps moqué, séduit enfin grâce à des versions ultra-fines et discrètes.
  • Quant au diaphragme, il revient en force dans sa version silicone, ajustable et réutilisable, une option idéale pour celles qui veulent conjuguer naturel et spontanéité.

La contraception naturelle 


Finie l’époque où "naturel" rimait avec "approximatif". Aujourd’hui, des applications comme Natural Cycles (la seule certifiée en Europe) utilisent des algorithmes pour prédire l’ovulation avec une précision inédite.
Comment ça marche ?

  • Un simple thermomètre basal le matin (ou un bracelet connecté)
  • L’analyse de la glaire cervicale (qui change de texture pendant l’ovulation)
  • Une appli qui croise les données et affiche clairement : "Jour vert" (safe) ou "jour rouge" (fertile)

Le hic ? Il faut une discipline de moine, oublier de prendre sa température deux jours de suite, et tout est compromis. Mais pour celles qui s’y tiennent, le jeu en vaut la chandelle : 98 % d’efficacité, et surtout, une reconnexion inédite avec son corps.


Et le retrait, alors ?


Souvent pointé du doigt, il reste pourtant une méthode très utilisée dans le monde. Son secret ? Aucun effet secondaire, mais un taux d’échec élevé (22 %) qui le réserve aux couples prêts à assumer un petit risque.


Alors, naturelle = meilleure ?

Pas si simple. Ces méthodes ont un point commun : elles demandent de l’engagement. Que ce soit supporter des règles plus abondantes avec le stérilet cuivre, ou noter scrupuleusement sa température chaque matin, elles récompensent celles qui acceptent de jouer le jeu.
La vraie question n’est donc pas "quelle méthode est la meilleure ?", mais :

  • Suis-je prête à investir du temps pour comprendre mon cycle ?
  • Est-ce que je préfère une solution "installée et oubliée" ?
  • Quel niveau de risque suis-je prête à assumer ?
    Une chose est sûre : jamais nous n’avons eu autant de choix pour concilier efficacité et respect de notre corps. À nous d’en profiter.

 

Pour celles qui souhaitent profiter pleinement de leur vie intime sans contraintes, le disque menstruel Disc’Oh s’avère un allié idéal : conçu en silicone médical hypoallergénique, il est compatible avec le stérilet et permet des rapports sexuels confortables pendant les règles, tout en offrant une protection discrète et réutilisable. À noter toutefois : le Disc’Oh n’est pas un contraceptif et ne protège pas contre les grossesses ni les infections sexuellement transmissibles.


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